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chasing the sun (mia)
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Ashlan Brotz
Ashlan Brotz
Chair à Titans
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ICI DEPUIS : 03/07/2018

chasing the sun (mia) Vide
MessageSujet: chasing the sun (mia) chasing the sun (mia) EmptyJeu 19 Juil - 14:52



chasing the sun
blood stains on golden blade
((sabre))

Faudrait pas qu'on l'prenne à s'y plaire — non, jamais,
qu'on le devine fasciné parfois, comme à moitié conquis déjà,
faudrait pas.

Mais le métal rugit au cœur des flammes à l'instar d'un condamné soumis à la torture, ou d'un monstre puissant, coriace, broyé jusqu'à ployer. Soumis ; malléable et docile sous la poigne de l'homme. Injure à la volonté de la nature ou coup de maître ? Il ne saurait le dire, ni la décrire, cette sensation grisante qui enfle au creux du ventre lors de cette lutte contre les éléments. Et les sons
lorsque enfle le feu menaçant, que geint la matière martelée, affinée contre l'enclume, luttant pour retrouver son état premier tandis qu'une poigne irrépressible s'empresse de la crafter selon sa volonté.

Faudrait pas qu'on soupçonne, derrière son mépris assumé,
que les rêves de guerres qui baignent ses draps de sueur s'enrichissent à la pensée de la puissance de la lame ; c'est le sang qui s'éveille et qui s'exprime, l'hérédité qui l'expose tandis qu'au creux de ses veines s'impose une fascination sur laquelle il jure cracher. Ashlan est Brotz, ne lui déplaise.

Comment tu comptes t'y prendre ? Interrogation bardée de pièges, de maître à apprenti. Terrain miné, incontournable pourtant.
Il serre les dents, Ash, le regard ennuyé. Il ne faudrait pas qu'on imagine combien elle le hante, l'arme requise, tatoué sur ses paupières closes et à même sa rétine ;
qu'il songe à chaque instant, obnubilé.
J'vais… (il hésite, appréhende déjà le dédain, l'impatience, l'idée mûrement réfléchie démontée à mesure qu'elle sera exposée) unir deux métaux dans le corps de ma lame. Flexibilité du fer, dureté de l'acier, il entame, précautionneux. Pourquoi ? Pour éviter qu'elle soit trop cassante. Commence.
Manches repliées, avant-bras dégagés, il s'exécute sous l'œil méticuleux de Ramon Brotz. Morceaux de fer brut, argile et poussière de charbon de bois s'unissent sur la plaque, baignés d'eau et de poussière calcaire, puis placés sur le feu de charbon de bois. Température ? Plus d'1000°. Si la diffusion du fer et l’interdiffusion du carbone, de l’acier à haut carbone à l’acier à bas carbone, se font rapidement, la liaison s'ra plus facile. Et ? Quoi encore ? Froncement de sourcils, agacement battant aux tempes. La température monte, monte, monte — l'ensemble chauffe au rouge et Ashlan s'empresse de l'arracher au feu pour le forger, et la réponse s'impose d'elle-même. Les métaux sont doux, il constate, très ductiles. Les pellicules d’oxydes sont plus faciles à briser. Du poignet, il écarte la sueur perlant à ses sourcils ; le métal a refroidi plus vite qu'escomptés et est à peine façonné. Ou étaient-ce ses gestes le problème ? Pas assez puissants, manquant d'assurance peut-être ? Ramon arrose le tout d'eau et de cendres. Exige : Encore, nullement soucieux d'entendre son fils cracher ses poumons dans l'espoir d'en extraire toute la cendre inhalée. Et il s'exécute.
Encore.
Et encore.
Et encore.
Forge, replie, soude, dix fois, douze fois—
Quinze fois suffisent, habituellement, Ramon fait remarquer en étudiant d'un œil critique l'objet de son acharnement. Bien sûr, quinze fois ne suffiront pas dans son cas. Encore.
Mâchoire crispée, muscles noués par l'effort, tendons saillants ; il les sent lui vriller les membres : la pression, l'épuisement. Chaque coup se répercute le long de son bras jusqu'aux épaules, et à mesure que s'égrènent les heures, les mouvements se font moins amples, moins puissants, jusqu'à ce que Ramon le bouscule pour lui succéder.
Il est plus ferme. Suinte l'expérience, infatigable. Martèle jusqu'à conférer à l'alliage une texture uniforme — puis la taille au burin et replie une énième fois la plaque sur elle-même. Reprends. Ashlan veille à trainer des pieds en s'arrachant à son tabouret, écope d'une claque à l'arrière du crâne et sert à son père un coup d'œil venimeux. Enduit l'acier de boue argileuse liquide, chauffe, et agrippe à nouveau le marteau pour achever le processus de forgeage-repli.

L'uagane est bon.
Approbation aussi inhabituelle qu'inattendue. Comme un coup de poing en pleine cage thoracique. Étape suivante ? Ashlan met un instant à se remettre du fait d'avoir été l'objet d'un compliment d'une rareté telle, à son égard, que sa la valeur lui semble autrement supérieure à celle de l'or. Shintetsu, il finit par répondre lorsque s'impatiente son vis-à-vis. Le noyau de fer.

Il y a plus d'assurance, cette fois, dans l'exécution du processus. Comme s'il était enfin libéré des chaînes l'ayant jusque-là maintenu cloué au sol.
La technique est presque identique, à quelques éléments prêts, et la plaque forgée ne nécessite d'être repliée qu'une douzaine de fois. Il lui en faut quinze pour parvenir à un résultat satisfaisant, Ramon le guidant de sa poigne sur les cinq dernières. Au-d'là d'vingt pliages, pour Shintetsu, le métal pâtit d'ton incompétence. Chaque repli entraîne une perte de carbone. Et l'grain d'l'acier— tu vois comme il est fin ? S'il l'est plus, il l'est trop. Une perte de dureté excessive ruine le noyau d'ton arme. Là— c'est parfait. Troisième phase : fusionne tes composant. Uagane et Shintetsu n'ont de valeur que s'ils ne font qu'un.

J'sais bien, Ashlan voudrait grincer, étouffé par la présence imposante de son père par-dessus son épaule, mais il se tait. Peu à peu, la concentration distille l'agacement. L'uagane se replie soigneusement autour du composant intérieur, et sous les yeux de l'apprenti prend forme la structure composite. Chauffe, Ramon le presse, et dans son timbre vibre une excitation nullement masquée qu'Ashlan sent se répercuter dans ses propres membres.
À nouveau, il cogne. Il y met de la force ; mais il y a de la douceur dans ses gestes, un imbroglio d'émotions qu'il ne saurait décrire. Une application coupable dans la quête de la forme tandis qu'il forge, imaginant l'épée au poing d'un guerrier et désirant qu'elle soit aussi éblouissante que fiable. Sa tâche presque terminée, Ramon lui tend une lime à deux poignées. Et à l'aide de Sen, t'offres son aspect définitif à ta lame.
Ce n'est pas sa première fois, loin de là. Outre les créations brisées faute d'être assez solides pour mériter de perdurer, ses précédents « exploits » trônent ici et là, enterrés sous des montagnes d'outils et de poussière, trop fades pour mériter d'être en vue. Ce n'est pas non plus la première fois qu'il exécute un travail acceptable.

Mais c'est la première fois qu'il touche du bout des doigts à l'excellence requise par le nom des Brotz.

Ashlan s'empare de l'objet, mais la paume de Ramon autour de son épaule le freine. Tu n'as jamais eu le moindre intérêt pour les lames privées d'histoire, n'est-ce pas ? Le plus vieux pousse du pied le baquet d'eau fraîche vers lequel se dirigeait le jeune homme ; quitte brièvement l'atelier pour y revenir chargé d'un seau dont s'élève une odeur âcre, ferreuse. On dit quoi du sang d'bouc ?
La fragrance lourde, révoltante, prend à la gorge et Ashlan ravale la nausée qui lui retourne l'estomac, cœur au bord des lèvres. Mais si l'aspect le révulse, la question, elle, éveille un intérêt brûlant que dénonce son regard — illuminé par la dimension mythique dont son père s'est acharné à le priver, toutes ces années, au profit de leçons mornes. Que la force de l’âme du sacrifié renforce l’arme. La rend supérieure à une arme plus traditionnelle, il récite en approchant, fasciné, du liquide sombre arraché à une gorge tranchée.

Objectif ? Augmenter la dureté de la lame. Mais moins en son centre, pour une meilleure résilience. Hochement de tête en face.

À cheval sur son tabouret, Ash s'applique à enrober la lame d'Omura : mélange de charbon de bois, d'argile et de pierre pulvérisée, avant d'affiner la couche d'argile le long du tranchant. Tracé simple et droit ; il a à maintes reprises vu son père exécuter des formes complexes, parfois même des représentations de monts, ou des chrysanthèmes, et se sent presque minable de ne pouvoir prétendre à la même dextérité. Mais Ramon hoche simplement la tête.

L'homme le contourne pour lui guider le bras. Bien des armes se trempent de façon uniforme. Mais nos ancêtres ont pris soin d'élaborer une structure fer-acier au tranchant redoutable, qui ne pourraient posséder le même degré de dureté sur toute son épaisseur. Elle deviendrait trop fragile, cassante : inutilisable au combat. Tu dois être sélectif. Tremper le fil plus durement que le reste de la lame, pour préserver la souplesse au-delà du tranchant. C'est Yaki Ire : l'instant qui détermine si ton arme sera de très bonne facture, ou si les heures de travail seront réduites à néant par un résultat dépourvu de valeur. Il nécessite la plus grande délicatesse et une concentration sans faille. Regarde bien.

La lame est chauffée à nouveau, et Ramon l'écarte de l'âtre lorsqu'il estime sa température suffisante. Il n'y a plus d'instruments de mesure, ni pour l'eau ni pour le sang froid ; l'aurore baigne l'horizon et, à l'intérieur de l'atelier déserté par tout autre qu'eux deux, seuls le savoir et l'expérience assurent les conditions des étapes les plus délicates de du façonnage. C'est la main d'Ashlan qui plonge le métal brûlant dans le liquide vital, mais c'est la poigne de Ramon qui l'anime. Le sang frais frémit au contact du métal en fusion, durcit le fil soumis à Yaki Ire. Le tranchant, tourné vers le bas, refroidit très rapidement, durcit à l'extrême, tandis que la couche d'argile réfractaire entourant le reste de la lame freine la chute de la température, préservant le coeur.

Tu sais c'que tu as fait ? Affalé contre la table, lessivé, Ash grimace, organes en feu et gorge trop rêche pour vouloir s'exprimer. Une lame digne de l'héritage de nos ancêtres, Ramon indique, en référence aux racines asiatiques dont ils portent encore les traits malgré les décennies écoulées au sein des murs ; il achève d'ôter l'enrobage d'argile, sa paume rêche épousant l'acier avec révérence, en quête du moindre défaut. Un tranchant d'une dureté inégalable, au grand pouvoir de pénétration, mais une arme suffisamment élastique pour ne pas s'briser au combat. Ashlan s'esclaffe. T'as toujours eu plus d'tendresse à offrir au métal qu'à ta famille, il assène gratuitement, un peu flatté mais incompréhensiblement maussade — amer. Fourre dans la poche avant de son épais tablier ses mains serrées en poings, incapable de savoir si elles tremblent de rancœur, de fatigue… ou de fierté.

Cesse de parler pour n'rien dire. L'arme entamée, nullement terminée, est claquée contre le bois de la table, imposant le silence.
Déçu, peut-être, de son acharnement à rompre ce qu'ils auraient pu transformer en instant d'intimité — de partage.

Ashlan n'a que faire de ses foutues envie de partage. Parce que Ramon n'a rien d'autre à offrir que ce dont il n'a jamais voulu.

Polis ton arme.

Sur ces mots, il quitte l'atelier en claquant la porte, livrant le cadet au peaufinage alors que point déjà un jour nouveau.
Le jeune homme abandonne sur la table l'objet de ses tourments, muscles hurlant le besoin de répit, et enjambe à moitié la fenêtre pour regarder s'éveiller la nature.

Mais il l'appelle. Le sabre.
Elle murmure son nom dans l'air des primes, suave et envoûtante, l'incite à achever le travail entamé.
Et Ashlan cède.
Il en a poli, des armes ; de son père, de ses oncles, de son frère, par centaines bien avant de savoir les forger. Des préliminaires (Jitogi) au frottement au tranchant de pierres abrasives (Shiage), pour achever par les finissions, au papier à grain. Quête d'éclat et de splendeur, façon Hadori : tels les traits d'une femme sublimés par fard et atours.

Le jour est bien plus avancé lorsqu'il estime la tâche achevée. Et la fatigue, ornée de fourberie, se lasse à son corps endolori tel un irrépressible étau. Ashlan n'a ni la force ni l'envie de songer à son lit — pas alors qu'une volée d'escaliers l'en sépare. À la place, il étale de la paille sur un coin de sol, éreinté, y pose une couverture et s'y affale pesamment.

Un pied le cogne, lui semble-t-il, à peine a-t-il fermé l'œil. Oncle, il ânonne en n'ouvrant les yeux qu'à demi, réticent face à la lumière éclatante du soleil. J'étais— je méditais, il assure, sur la défensive, en puisant dans l'énergie à peine renouvelée pour se redresser. C'est ça oui, tu méditais, s'esclaffe le nouveau venu, troisième né de la fratrie Brotz. L'homme tend un bras épais dans sa direction et Ashlan y noue son avant-bras, acceptant son aide pour s'arracher à sa couche de fortune, brins de pailles piqués à travers ses cheveux hérissés. C'est rare de te voir rester à la forge jusqu'au lever du jour. Ton père t'a réquisitionné pour les finissions de sa dernière arme ? Il demande en s'éloignant, jetant un bref coup d'œil à la lame restée sur la table. En fait, c'est— Ash se frotte la nuque, sent éclore dans son giron un panel d'émotions contraires, c'est moi qui l'ai forgée. L'oncle se tourne vers lui, surpris, puis vers la table à nouveau, sourcils froncés, pour examiner la pièce de plus près. Sous tous les angles, et Ashlan se sent presque mis à nu, ainsi jaugé par le regard expert. La lame fend l'air, une fois, deux fois. Tourne autour du poing qui la tient, tranche le néant à l'horizontal, et l'homme s'immobilise, visiblement satisfait, avant de se redresser. Gaffe à toi, petiot. On pourrait presque croire que le métier t'a gagné, il lance, mi-appréciateur mi-moqueur. Ashlan se braque, le rouge aux joues ; assure sur la défensive : J'déteste toujours ça ! Hmhm. Ton père voudra sûrement que tu ailles jusqu'au bout par toi-même, cette fois. Une arme n'est que vulgaire pièce de métal tant qu'un soldat ne peut l'empoigner sans risquer de se blesser, ou parader avec elle à son côté sans que cuir et or n'en rehaussent les éclats. J'suis sûr qu'tu gagnerais une demi-journée de liberté, en récompense, si tu partais tout de suite demander la collaboration de l'orfèvre-joaillier pour tout achever avant midi.

À l'idée d'une demi-journée de paix, tout résidu de fatigue se dissipe miraculeusement. C'est vrai, que son père a mentionné que la prochaine étape de son apprentissage impliquerait qu'il collabore avec la fille Aries, avec l'accord de son paternel.
Mia, qu'elle s'appelle.
Mais si les Brotz et les Aries se côtoient de longue date, Ramon s'est étrangement toujours appliqué à garder son cadet à distance (méfiant, peut-être, de l'insatiable attrait de son fils pour les lèvres des jolies dames).
J'y vais ! Et il décampe, laissant l'essentiel—
puis revient en coup de vent récupérer l'arme que son oncle lui tend en ricanant, et du cuir pour achever le manche.

Juste quelques dorures, puis la liberté, il se réjouit d'avance.
Refuse de reconnaître que ses pensées ne se tournent pas vers les heures à venir, pourtant, mais bien sur ce qu'il a encore à accomplir, et sur l'apparence finale qu'il rêverait de conférer à cette œuvre.


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Mia Aries
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ICI DEPUIS : 13/07/2018

chasing the sun (mia) Vide
MessageSujet: Re: chasing the sun (mia) chasing the sun (mia) EmptyVen 20 Juil - 4:50




chasing the sun
BLOOD STAINS ON GOLDEN BLADE
Ce matin, l'amante des dames, l'amante des hommes, du monde et du plaisir, l'amante est seule – c'est rare, silencieux, quand on écarte la tenture de son lit démesuré, l'amante dort seule. Sa seule compagnie était cette matinée naissante qu'elle affectionnait à demi-mesure, tendre, mais fragile, rassurante, mais tremblante. Elle bougea un peu, elle bougea quelques parcelles de ce corps si délicieux pour le sentir. Pour le remettre en route. Qu’elle était belle, même au réveil. Elle se leva alors. Elle découvrit ses seins nus, ses attributs féminins les plus divins. Les plus hypnotiques.
Elle était assise.

Et elle se levait.
La préparation pour être parfaite ne prenait pas longtemps pour Moa, elle était déjà parfaite. Seul le rouge à lèvre groseille était sa marque de fabrique. Par Mia Rosaria Aries. Il était évident que Mia se dérobait constamment à ses obligations, elle faisait sa petite vie. Une vie de princesse, ou personne, jamais, n'osait l'arrêter. Elle sautait les petit déjeuné aux discussions interminables, elle sautait les entrevus maternels sur l'éventualité de fiançailles. Elle sautait les gens, aussi. Mais ça n'avait aucune importance. Elle le cherchait. Ou du moins, pour elle, il la cherchait. Elle le sentait, elle le savait. Elle en est sûre. Mais pour Mia, il n'est pas difficile de retrouver une personne dans cet endroit, surtout cet endroit. Mia déambulait à travers les couloirs de leur atelier comme une reine traversait son palais. Et elle avait le sourit délicat lorsqu'elle descendit les escaliers pour accueillir Ashlan. Elle détailla son corps détendu, dans la pénombre qui environnait la suite. Elle plongea ses yeux doucereux dans les siens. Oh, Ashlan, il était beau. Elle se nourrissait rien que de son nom. Elle descendit un peu son regard sur ses mains. Elles étaient pales, encore bien entretenus. Loin, très loin du chemin de cicatrice qui parsemait celles de son aîné.

- Monsieur Brotz, vous êtes ici pour ornementé un sabre si je ne me trompe pas.

Mia, elle affirmait bien plus qu'elle n'interrogeait.
Et elle aimait jouer la poupée amicale, avec ces hommes qui ignoraient l'existence des vices entachant la capital. Et elle l'invitait d'un léger mouvement de menton, à le suivre dans son atelier de prédilection. Là où l'odeur du café se mêlait à celle des pétales. Lorsque le thé parfumé aux roses Congou embaume la verrière de ses effluves sucré. Dans ce mélange des genres bucoliques, bouquets de pivoines et roseraie se mélangent aux présentoirs en acajou véritable. Mia, elle prend place derrière son bureau, saisit un bout de parchemin et un fusain.

- Habituellement, je commence par proposer un patron à mes clients en tenant compte de la proportion de la lame que vous souhaiter décorer mais aussi du métal dans laquelle elle a été forgé. Vous pouvez décidez d'y ajouter des joyaux mais selon leur taille, leur couleur et leur pureté, la part que nous récupérerons sur les bénéfices de la vente sera plus importante.

Il était évident pour qu'il n'était pas habitué à ce genre de contrat Ashlan, om avait encore le teint frais, la joie de vivre retranscrite à travers ses cheveux et son enthousiasme qu'il peine à réprimer- Mia s'y attarda un instant -, il avait un petit truc que son frère n'avait pas. Il ne rejetait pas tout ce qui échappait aux limites de sa compréhension. Cette constatation lui arracha un léger sourire d'amusement.

- Est ce que vous avez des questions?

Elle croisa ses mains sous son menton, arquant un sourcil interrogateur dans l'attente d'une réponse qui ne venait pas encore. Elle avait les traits doux Mia, difficile de deviner qu'elle pouvait être la princesse des rats.


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chasing the sun (mia)

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