« Dans les Temps Anciens, avant que les Murs ne soient érigés, les Premiers Hommes, ayant abandonné les croyances de leurs aïeux, se mirent à élever au rang de déités leurs semblables. Prêtresses, prédicants et sacrificateurs furent légion et vénérés, tant et si bien, que nos ancêtres finirent par oublier le propre de notre nature mortelle et se révélèrent velléitaires, corruptibles et corrompus.
Par leurs affronts et leur orgueil, ils provoquèrent la colère des Déesses qu’ils avaient autrefois renié et sur l’Humanité toute entière s'abattit leur courroux. Des entrailles du monde jaillirent les Titans, de monstrueux géants anthropophages dont l'appétit n’eut d’égal que l’irrévérence des Premiers Hommes à l’égard des Déesses. Ils devinrent des proies et les Titans éveillèrent en eux un sentiment qui leur était jusqu’alors inconnu : la terreur de n’être qu’une espèce dominée. Les Titans balayèrent Ciel et Mer et pourrirent la Terre, ils firent ployer les hommes, ville après ville, nation après nation, imposant l’exode pour seule échappatoire.
Mais dans leur miséricorde et leur sagesse les Déesses leur vinrent en aide. Les prières des Premiers Hommes permirent de tenir en retrait les Titans et, des cendres de l’Humanité, furent érigés les Murs. Maria, Rose, Sina en hommage aux Déesses qui leur assurèrent dès lors protection et prospérité.
Bénis soient les Trois, auprès desquels ils trouvèrent refuge. »

Hiérarchie du Culte du Mur
Le Messager (♂), Nom Prénom.
Le Concile des Sept (♂), 7 places, + 40 ans.
Les priesters/priesterins (♀/ ♂), + 30 ans, places illimitées.
Les Soeurs de la Miséricorde (♀) + 20 ans, places illimitées.
Les Fils de Maria (♂) + 20 ans, places illimitées.
L'Ordre (♀/ ♂) + 25 ans, places illimitées.
Les enfants abandonnés à la charge du Culte du Mur (♀/ ♂), +/- 20 ans, places illimitées.
Les fidèles (♀/ ♂), âge libre, places illimitées.

Le Culte du Mur, également appelé « religion des Trois », est la religion largement prédominante sur le continent (à l’exception de quelques villages isolés). Elle est basée sur le culte de trois déesses : Maria, Rose, et Sina, qui sont en réalité les trois représentations des murs qui enceignent la capitale et ses différents districts. Les prêtres de ce culte sont appelés les priesters (priesterins au féminin) et les lieux de culte sont des priestuaires, aussi connu sous le nom de « sanctuaire des Trois ».

Le dirigeant suprême du Culte, le Messager, est élu à vie par un concile de priesters au sommet de la hiérarchie et réside au Haut Sanctuaire des Trois, à Mitras dans l’enceinte du mur Sina. Diverses organisations ont été créées à l'intérieur du Culte : ainsi, les Sœurs de la Miséricorde, d’anciennes priesterins et pécheresses en quête du salut de leurs âmes, sont chargées de s'occuper des enfants abandonnés dans la Tour d’Abandon des priestuaires à Rose. Chaque semaine, certains d'entre-eux parcourent les districts pour recueillir les enfants qu'amènent les mères, pères désabusés afin de les ramener à la Tour, tandis que les Fils de Maria sont en charge des morts et des exécutions commanditées par les hautes instances politiques. L’Ordre, troisième organisation du Culte, est chargé de veiller aux bonnes pratiques de la religion et donne, parallèlement, des cours dans toutes les écoles. Selon certaines rumeurs, certains de ses membres seraient infiltrés parmi la population et traqueraient les traîtres et infidèles.

Quelques faits
(1) Pour se saluer, les religieux, qu’ils soient dépositaires d’une quelconque autorité ou simples croyants, ne disent pas « bonjour », mais « bénis soient les Trois » à quoi il est de rigueur de répondre « auprès desquels je cherche refuge ».
(2) Afin de commencer la nouvelle année sur de bonnes bases il est de coutume, le dernier samedi de décembre, de se remémorer les péchés des Premiers Hommes. À cette occasion de grands bûchers, dans lesquels sont abandonnés des offrandes aux déesses, sont allumés et il est obligatoire de se vêtir de tenues neutres afin de concentrer ses pensées sur ses péchés. Ainsi, chacun peut entamer l’année à venir l’esprit léger.
(3) Lorsqu’un enfant est abandonné dans une Tour d’Abandon, les Sœurs de la Miséricorde le prennent en charge et l’élèvent dans la foi, l’obéissance aux Déesses et à l’Heilig et ses préceptes. Généralement ses enfants, conditionnés par le Culte, intègrent ses rangs car, aux yeux des fidèles, du pouvoir et de la société, il est extrêmement mal vu de s’éloigner de la foi.